anatomies & invisibles
du 4 au 7 juin 2024
avec Marcela Santander Corvalán et Emma Bigé

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Et toi, ça t'est déjà arrivé d'être en contact avec une matière que tu ne pouvais pas voir ? Pas seulement avec des os, des muscles, des flux cachés sous la peau, mais aussi des atmosphères, des souvenirs, des images qui sont là et pas là ? Que se passerait-il si, au-delà des corps présents, nous nous mettions en lien avec tout ce qui se coule entre eux et nous ? Appelons cela : une chair qui déborde, une fête, un esprit, un souffle, une agitation qui te fait danser.

Et donc au programme, 4 jours à passer du temps ensemble, à danser, à expérimenter avec les sens, à toucher des arbres et des peaux (si consenti), à lire de la théorie queer en roulant par terre, à se planter à côté d'un cours d'eau. Des lieux : un studio de danse dans une maison au milieu d'un village (la Grand Combe), une rivière, un lac, une forêt. Des partenaires : humaines et pas qu'humaines. Des outils : venus des anatomies expérientielles, de la danse contemporaine, des pratiques de lectures féministes.

Bref : des trucs et des machins pour atterrir, autant qu'on pourra.

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Et c'est pour qui ? Maximum : 15 créatures, en tous genres _ Lieux pas accessibles aux fauteuils.
Et ça coûte combien ? Rien. Juste, tu payes la bouffe et le logement. Et si tu peux pas payer, on s'arrange.
Et ça vous rapporte combien ? La Grand Combe Academy nous paye 500€ chacune pour les quatre jours de workshop.

Inscription : leshabitees (point) scic (arobase) gmail (point) com

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Originaire du Chili, Marcela Santander Corvalán se forme à la danse-théâtre à Milan et à l'histoire, puis à la danse contemporaine au CNDC d’Angers et à l'université Paris 8. En tant qu’interprète, elle collabore avec Dominique Brun, Faustin Linyekula, Julie Nioche, Ana Rita Teodoro, Volmir Cordeiro, Mylène Benoit et Mickaël Phelippeau. Depuis 2015, elle signe plusieurs pièces qui tournent en Europe et à l’international (Époque avec Volmir Cordeiro, Disparue, Quietos, Concha histoires d’écoute avec Hortense Belhôte et Gérald Kurdian). En 2021, elle entame une trilogie sur les mythologies, et réfléchit à la manière dont nous pouvons créer des mythologies contemporaines émancipatrices. La première pièce de ce volet, Bocas de Oro, a été créée en octobre 2022. Elle intervient régulièrement dans différents lieux, festivals, écoles d'art, théâtres, pour des ateliers, formations ou des projets collectifs au long cours. La création de sa compagnie Mano Azul en 2021 est animée par la volonté d'approfondir cet axe de transmission en proposant et déployant des projets participatifs en étroite collaboration avec différents artistes et institutions et lieux alternatifs.

Emma Bigé étudie, écrit, traduit et improvise entre les champs des études en danse, des études queers et des inhumanités environnementales. // Elle a écrit un livre, Mouvementements. Écopolitiques de la danse (La Découverte, 2023), qui cause de danse, de créatures pas qu'humaines, et de la tendresse comme pratique politique. Et elle a aussi codirigé des anthologies sur l'improvisation en danse (La perspective de la pomme, Steve Paxton: Drafting Interior Techniques), la théorie et les activismes queers (Désidentification, Justice transformatrice) et les mouvements pour la justice handie (Justice handie pour des futurs dévalidés). // Traductrice avec les collectives dansmalangue et t4t d’auteurices transpédégouines (Jack Halberstam, Sara Ahmed, Eva Hayward...), elle enseigne la philosophie dans des écoles d’art et des centres chorégraphiques. // Étudiante dédiée des pratiques improvisées (contact improvisation, tuning scores, underscore, composição em tempo real), elle a notamment créé deux expositions dédiées à la danse (Gestes du Contact Improvisation et Steve Paxton: Drafting Interior Techniques), et cofondé L’oeil et la main, une association dédiée à la promotion des pratiques d’improvisation et de leurs relations avec les savoirs somatiques et universitaires, ainsi que la wrongcontact.zone, une archive dédiée à la célébration des lignées militantes dans l’histoire du Contact Improvisation. // Le reste du temps, elle vit au bord d’une forêt dans le Périgord, où dès qu’elle peut, elle roule par terre.